Lilian Froidure, l’âme du Shaolin

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Lilian Froidure: une passion toujours intacte pour le karaté et les arts martiaux./ Photo DDM, Michel Labonne

arts martiaux. 27e Nuit du Shaolin. Demain soir, à 20 h 30, au palais des sports.

Une énergie débordante, une passion dévorante, Lilian Froidure, 58 ans, a voué sa vie au karaté. Compétiteur puis professeur, il est aussi le créateur de la Nuit du Shaolin.

« Vingt-sept ans que ça dure. Et pourtant, ça n’a pas été de tout repos, on a même failli mettre deux fois la clé sous la porte. » Lilian Froidure sait de quoi il parle lorsqu’il retrace avec nous l’histoire du Shaolin Toulouse, le club de karaté qu’il a créé en 1985, devenu au fils des années un club pluridisciplinaire, avant d’inventer la fameuse Nuit du Shaolin, grand gala annuel des arts martiaux qui, de Léo-Lagrange au palais des sports, via le Zénith, attire à chaque fois la grande foule.

À la veille de l’édition 2012 qui proposera encore un programme varié, demain soir, au palais des sports, Lilian Froidure se souvient de la genèse de ce gala. « En fait, c’est au retour d’une compétition à Paris, en 1985, que tout est parti. Nous avions eu un accident sur la route et plié la voiture d’un de nos membres qui n’était pas assuré », raconte le professeur (6e dan) du Shaolin. « Comment l’aider à rembourser ? Nous avons eu l’idée d’organiser une soirée dansante avec démonstration de karaté. On a fait ça à Saint-Jean. ça a marché, les gens ont accroché et c’est parti comme ça. »

Une institution

27 ans après, la Nuit du Shaolin est devenue une institution, de grands noms des arts martiaux, des techniciens de très haut niveau viennent assurer le spectacle en compagnie des élèves du Shaolin (encore 350 personnes mobilisées cette année).

« Mais nous avons eu de la chance car, deux fois, nous aurions pu fermer. Mais à chaque fois, un coup du destin, une rencontre nous ont sauvés et nous avons pu repartir », se réjouit Lilian Froidure qui a trouvé sa voie dans le karaté. Lui, l’ancien ajusteur chez Microturbo, titulaire d’un CAP et qui a bossé dur pour obtenir son Brevet d’État afin de pouvoir enseigner. Les obstacles ne lui ont jamais fait peur. Les combats sur tatamis comme ceux imposés par la vie, il a su les surmonter. Aujourd’hui, il peut être fier du chemin parcouru. Et sa 27e Nuit du Shaolin promet encore d’être un succès. « Car les gens sentent que c’est fait par des passionnés. » Comme lui.

Article parût le 29/03/2012 – Dépêche du Midi

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